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mercredi 15 février 2017

Vidéo complète du photocall et de la conférence de presse de The Lost City of Z à la Berlinale - Le 14 Février 2017

Le photocall :


La conférence de presse :

Résumé complet : 
Première question : Est-ce que Robert et Charlie se reconnaissent dans l'esprit aventureux de leur personnage et quelle est la plus grande aventure qu'ils aient vécu dans la vraie vie ?



Charlie : Il se reconnaît dans cet esprit courageux et aventureux tous les jours. Ce film était une grande aventure, car ils se sont retrouvés en Colombie, dans la jungle. Il raconte ensuite une anecdote sur le tournage où une grosse araignée était dans la tente où se trouvait les moniteurs, James était appuyé sur la tente et l'araignée grimpait sur son dos, une des personnes dans la tente l'a vu, a paniqué et l'a enlevé. Si elle avait mordu James, il serait mort en 30 secondes.
James : Il est perturbé car il n'a jamais entendu cette histoire avant.
Charlie : Il était préférable que personne ne le lui dise sur le moment. Robert est également un aventurier.
Robert : Ça l'attirait de faire un travail comme celui-ci, car on a pas souvent l'opportunité de disparaître dans la jungle. Il est à la recherche de jobs qui lui permettent de faire ce genre de chose aventureuse. Sa plus grande aventure ? Il ne sait pas, rien ne lui vient à l'esprit.

Question n°2 : Pour James : Il le félicite pour son film, que peut-il dire sur son travail avec darius khondji (directeur de la photographie) ?
James : C'est leur second film ensemble, ils se sont rendus dingue l'un l'autre, ils se disputaient tous les jours et c'était merveilleux. C'est un vrai artiste, lorsque James disait "Tournons", Darius lui répondait "Non, la lumière n'est pas bonne, tu ne peux pas encore tourner." et ils ne tournaient pas. En voyant les photos et des extraits du film, il a oublié toute sa frustration. Ils communiquaient à travers la peinture, en se montrant des tableaux.
A propos des scènes sur la 1ère guerre mondiale, c'était une partie essentielle pour lui, notamment pour évoquer les mensonges autour d'une civilisation européenne avancée, il n'a rien inventé c'était dans le livre, Percy a vraiment était aveuglé par des gaz. C'était aussi une bonne opportunité de montrer que le film se passait presque sur 2 planètes différentes, une se pensant supérieure à l'autre. La guerre donne un contexte plus profond qu'un simple film sur "des hommes blancs allant dans la jungle". Il voulait être le plus réaliste possible, cette partie du tournage a été la plus difficile pour lui, il trouvait que les camps ennemis étaient trop proche l'un de l'autre, le décor ne lui allait pas...

Question n°3 : Pour Charlie : Il semble prendre son temps pour choisir ses projets depuis Son of Anarchy. Qu'est-ce qui lui a donné envie de jouer ce personnage ?
Charlie : Au départ il voulait travailler avec James, mais dès qu'il a lu le scénario il était très intéressé par le sens du film. Il était également intéressé par le conflit que ressent Percy, entre son besoin de vivre son destin et d'honorer ses devoirs familiaux. Après avoir fait son of anarchy pendant si longtemps, il a lui même était un peu égoïste dans son besoin d'accomplir son destin. Il s'est rapidement senti proche de ce personnage. Il avait également envie de pouvoir avoir une opportunité d'avancer dans sa carrière en travaillant avec un bon réalisateur et avec un bon scénario.

Question n°4 : Pour James : Ils voient beaucoup d'histoires vraies à la Berlinale, qu'est ce qui lui a donné envie de faire cette histoire vraie ? Est-ce le fait que l'histoire de Percy est toujours aussi pertinente qu'à l'époque ?
James : Que l'histoire soit vraie ou non n'est pas ce qui l'intéresse, il est intéressé par le fait de pouvoir avoir des points communs avec le personnage. Quand il a lu le livre, il a été interpellé par le fait que cela parlait d'une personne qui se sentait inadaptée et par le pouvoir que certains ont de déterminer sa vision du monde et ses désirs. Malheureusement, l'histoire du film est plus pertinente que jamais, on ne peut fermer les yeux sur ce qui est une vision raciste du monde, encore aujourd'hui on a besoin de rappeler qu'on est formé avec la même argile. Il aurait aimé que cela ne soit pas pertinent.

Question n°5 : Pour Sienna : Son personnage est une femme courageuse pour l'époque. Que pense t-elle de son personnage ?
Sienna : Ce qu'elle aime à propos de Nina, c'est qu'elle était moderne, c'était une suffragette. Elle était très forte, contemporaine et libérée, elle se battait contre les pressions de la société.

Question n°6 : Pour Robert : On voit les personnages se mettre en danger physiquement, ils sont conduits par une curiosité intellectuelle . Est-ce que cela lui parle ? Comment survivrait-il dans un environnement sauvage ?
Robert : Il a lui même cette curiosité intellectuelle, il peut comprendre les personnages sur cet aspect-là. Il n'aime pas juger les gens. Quand il a lu le scénario pour la première fois, il a aimé l'idée que le monde était encore a exploré, non contrôlé, inconnu, le fait que maintenant les gens sont plus connectés enlève un peu le mystère d'aller vers l'inconnu. "Je me dis que je préférerai cela, mais je voudrais probablement avoir mon compte twitter." 

Question n°7 : Pour James : Quelles recherches a-t-il fait pour décrire les tribus d'Amazonie ?
James : Il aime être au plus proche de la réalité, il aurait bien tourné au Brésil, aux vrais emplacements où se trouvaient Fawcett, mais il n'aurait pas pu, car maintenant ce sont des terres agricoles. S'il l'avait fait, le film aurait eu l'air de se dérouler dans le Nebraska. Il a eu plusieurs opportunités de tourner le film en Australie, en Afrique du sud, mais il ne l'a pas fait, car il n'aurait pas été possible de décrire correctement les indigènes là-bas. Il a donc voulu être au plus proche de l'Amazonie. Un des points qui était important pour lui était d'établir l'indépendance de ces peuples. Ils ont travaillé avec 4 tribus différentes dans le film, il ne les a pas vraiment dirigé, car traduire ce qu'il disait prenait trop de temps, il laissait tourner la caméra et les laissait faire ce qu'ils voulaient faire. Il a fait énormément de recherches, il a lu tout ce qu'il a pu, mais ça peut être dangereux, car il ne voulait pas faire un film anthropologique, il ne voulait pas paraître condescendant.

Question n°8 : Pour James : A t-il eu du mal à convaincre les gens de travailler sur ce projet ? Pour les acteurs, était-ce juste un film ou est-ce que cela leur a apporté quelque chose ?
James : L'expérience a été formidable pour lui, en parlant du projet il essayait d'être le plus honnête possible sur ces intentions, il voulait leur montrer qu'il ne voulait pas les exploiter, ne pas mettre une distance entre eux et le film, de nombreuses tribus n'ont pas été convaincues. Ils offraient autre chose que de l'argent en rémunération car cela ne les intéressait pas, ils essayaient d'être le plus respectueux possible. L'expérience l'a changé, mais chacun de ses films l'a changé, chacun de ses films devient un peu comme son enfant. Il n'est pas le plus qualifié pour dire à quel point cela l'a changé, sa femme et ses enfants sont les mieux placés pour ça.

Question n°9 : Pour Robert : Son apparition au festival fait le buzz en ville, aujourd'hui étant la saint valentin, le journaliste veut savoir ce que cette fête signifie pour lui ? Quel est le meilleur cadeau qu'il est fait à celle qu'il aime ?
Robert : Il n'a jamais reçu de cadeau à la saint valentin. Il demande si ce qui fait le buzz est sa venue en ville ou son look. Il explique ensuite être venu à la Berlinale pour la Saint Valentin à 3 reprises, ce qui rend son planning pour la saint valentin très simple. Il ne se rappelle pas du meilleur cadeau qu'il a offert, c'est un secret. 

Question n°10 : Pour Robert : Combien de temps pourrait-il survivre dans la jungle ? Le journaliste serait mort en 10 secondes. 
Robert : Quand ils tournaient, ils étaient dans une jungle vierge, il y avait des animaux partout, Charlie et lui coupaient la végétation avec une machette dans cette jungle dangereuse, au bout de quelques semaines il se disait "si tu meurs, je meurs, qu'importe". Cela lui fait dire qu'il survivrait peut-être quelques secondes, mais il ne sait pas vraiment, car il rentrait à l'hôtel tous les jours. Si on communie avec la nature, cela doit être une expérience sympa et paisible. 

Question n°11 : Pour James : Quand on voit la bande annonce du film on s'attend à un gros film d'aventure, mais quand on le voit la jungle n'occupe qu'une trentaine de minutes et le reste se passe en Angleterre. Pourquoi a-t-il choisi de concentrer l'action en Angleterre ? C'est le premier film qu'il ne tourne pas à New York, en quoi cela l'a t-il affecté ?
James : Il n'est pas d'accord avec le journaliste concernant le timing, plus de la moitié du film se passe dans la jungle. Il ne peut pas parler des attentes, ce n'est pas son travail de remplir les attentes des gens, son travail est de communiquer son impression la plus intime. Il serait en difficulté s'il devait combler les attentes des autres, car les gens ont tout le temps des attentes contraires à propos de tout. Il ne voulait pas répéter certains films qui se passent en Amazonie, il était important pour lui de transmettre l'humanité des peuples indigènes. La jungle elle-même n'est pas l'essence du film, le film fait le portrait de la vie d'un homme dans tous ces mouvements.

Question n°12 : Pour Charlie et Sienna : il existe encore des membres vivants de la famille de Fawcett, ont-ils parlé avec eux durant leurs recherches ?
Charlie : Il n'a parlé à aucun Fawcett avant le tournage, il a eu très peu de temps entre son dernier tournage et celui-ci. Il a fait ses recherches en lisant, il a également eu l'opportunité de se rendre au Royal Geographic à Londres qui a conservé certaines lettres de Fawcett. Il a fait ce qu'il a pu, il a aussi passé beaucoup de temps avec James, car il connaissait bien le sujet.
James : Il n'y a plus qu'une petite-fille en vie, il n'existe plus personne qui l'ait connu de son vivant.

Question n°13 : Pour James : De quelle manière Lawrence d'Arabie a inspiré Gray pour ce film ?
James : Il n'a pas assez de recul avec son propre film pour commenter les similarités . Lawrence d'Arabie est une inspiration s'en vraiment l'être, quand on regarde le film on l'oublie juste après. Il a beaucoup d'admiration pour David Lean, mais quand on regarde son film, la manière de parler est un peu ridicule et la manière dont il gère l'homosexualité est assez étrange pour les années 60. Ce qui l'a intéressé est l'approche classique. Même si les images de Lean sont inspirantes, il faut aussi apprendre à les laisser de côté pour aller de l'avant car nous ne sommes plus en 1962.

Question n°14 : Pour Robert : Quel est le rôle qu'il a préféré jouer, quel film préfère t-il regarder ?
Robert : Il a été attaché à ce projet bien avant qu'il ne se tourne, le scénario a évolué, il a pu parlé à James plein de fois, Charlie a eu 10 jours, lui a eu des années. James a toujours été ouvert à la discussion autour du personnage. Il n'a jamais vécu une telle expérience sur un film, surtout en tournant dans la jungle, il n'a pas eu besoin de se demander comment se préparer, la réaction que l'on a est très proche de celle qu'on aurait dans la vraie vie. C'est son film préféré. 

Source

Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com

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